LES AVENTURES TERRESTRES
Paroles de Yann
Rencontre du Premier Type
Phylomène est comptable au supermarché M
Elle passe ses journées derrière une montagne de paye
Comme elle se plait à le dire : Ici chaque pile à son stlyle
Et malgré son air strict et sa tenue convenue
Elle dépense sont temps libre à chanter dans les rues
Enlacée par la foule, elle s’étourdira sur on île
Phylomène, t’es pas toute seule
Fernand rêvait d’être skipper sur un clipper à 3 mâts
Passer le cap-horn à bord du Cutty Sark
C’est dans son Austin qu’il inspecte les usines
Sa rigueur à toute épreuve les sauve de la ruine
Il connaît les lois sur le bout de ses doigts
Autant de travail pour oublier son célibat
Non, Fernand, t’es pas tout seul
Quand Fernand est entré par la porte incendie
Elle a sentie un feu dans son corps encore étourdie
Elle a vu ses yeux qui fixaient l’horizon
Il eût comme un pincement, une décharge de frissons
Pour la première fois il croisait un regard aussi tendre
Un éclair pour voir son cœur se fendre
Oh, Fernand accroche toi bien
Le contrôle allait doucement déraper
Pas de factures pas de taxes déclarées
Fernand comprit que le boss était sans histoire
Une bataille de neurones a grillé sa mémoire
Un petit redressement avec un changement d’management
Et la tablée est partie prendre un verre au restaurant
Phylomène, Fernand, allez, on tient bon
Phylomène a compris qu’elle pourrait rester à quai
Voir son marin partir dans les bras dans l’écume des lois
Mais cela ne l’inquiète pas, elle sait qu’il rentrera
Tous les soirs au port pour écouter chanter sa sirène
Fernand, Phylomène, que le vent vous mène
Fernand, Phylomène, que le vent vous mène
Sequoia
Je suis là mon Sequoia
Allongé à côté de toi
Je sens ta sève tout en moi
Qui me réchauffe si j’y crois
Tu te rappelles du bon vieux temps
Quand je n’étais qu’une enfant
Qui se balançait en toute confiance
Sur une de tes branches mon Sequoia
Je ne prendrai plus ce chemin
Ne verrai plus l’horizon
Où on allait main dans la main
Regarder les papillons
Je suis là mon Sequoia
Le vent souffle sur tes feuilles
Elles caressent le soleil
Qui se couche en un clin d’œil
Est-ce la pierre ou la terre
Qui m’étreint à chaque fois
Quand je sens ce manque d’air
Qui me prive de ma voix
Je ne prendrai plus ce chemin
Ne verrai plus l’horizon
Où on allait main dans la main
Regarder les papillons
Je le sens bien, j’ai moins froid
A chaque fois que tu déposes
Avec un geste délicat
Sur ma pierre un bouquet de rose
Tu me parles mais ne m’entends pas
Puis s’échappe une larme de cœur
Elle donnera à une terre fragile
Une épaisse couche de fleurs
Je ne prendrai plus ce chemin
Ne verrai plus l’horizon
Où on allait main dans la main
Regarder les papillons
Je suis là mon Sequoia
Allongé à côté de toi
Je sens ta sève tout en moi
Qui me réchauffe si j’y crois
Tu me parles mais ne m’entend pas
Puis s’échappe une larme de cœur
Elle donnera à une terre fragile
Une épaisse couche de fleurs
La grève
Tu pars des lunes entières
Les chaluts à l’arrière
Eprouvé par le temps
Marqué par l’Océan
Quel voilier quel équipage
Sera ton prochain voyage
Sauront ils naviguer pour éviter les naufrages
Mais je t’attendrai sur la grève de Cherrueix
La marée et le vent te ramèneront de l’Océan
Des pirates et des truands
Se sont battus à mains nues
Pour quelques pièces d’Or
Ils ont pillés la morue
Il n’y avait plus de bans
Au large de Terre Neuve
On a suivi le soleil qui nous a mis à l’épreuve
Mais je t’attendrai sur la grève de Cherrueix
La marée et le vent te ramèneront de l’Océan
Sera tu sur les haubans
A monter les gréements
Ou videra tu les poissons dans la cale à salaison
Je suivrai le capitaine
Peu importe la houle
Sur le mat de misaine je montrerai la route
Mais je t’attendrai sur la grève de Cherrueix
La marée et le vent te ramèneront de l’Océan
Les marins les plus forts
Ont souffert de la faim
Après chaque effort
On en perdait en chemain
Comment reviendras tu
Seras tu presque mort
Tu sais que tu aurais dû
Rester sur le port
Malaise à Sainte-Marie
Il s’est levé du bon pied
Puis s’est rasé de près
Avec son texte en tête
Il n’a qu’à patienter
Tu sais, Daphnée, c’est la première fois
Où il parrainera une villageoise
Il sera fier de t’attendre
De son perron il saura descendre
On entend descendre de la vallée de l’Ouche
De la musique, du jazz de la nouvelle Orleans
Des cuivres et de la batterie
Tout ça m’a l’air bon enfant
Il doit peut être revoir mes papiers
Mieux connaitre son texte
non, il n’aura pas le droit à l'erreur
pas un mot qui ne vexe
Je sais qu’ils sont nombreux
Qu’ils ont déjà punaisé
Sur un coin de leur cœur
Ta photo qu’on voit dans leurs yeux
On entend descendre de la vallée de l’Ouche
De la musique, du jazz de la nouvelle Orleans
Des cuivres et de la batterie
Ca devient de plus en plus pressant
Pourquoi les sons se rapprochent
On me dit que la batterie bouge
il faut vraiment qu’il s’accroche
pourquoi ses joues sont rouges
Daphnée, il a de la sueur sur les mains
ses oreilles bourdonnent
il ne sent plus rien
et sa tête résonne
Allez rassure moi tu seras aussi droit
Qu’un I qu’on oublie, que moi qui te vois
T’évanouir comme une pomme
Que le vent souffle à l’automne
On entend descendre de la vallée de l’Ouche
De la musique, du jazz de la nouvelle Orleans
Des cuivres et de la batterie
Il est prêt maintenant
C’est le maire de Saint marie
Allez faites publier les bans
Nous on part à la mairie
mais plus personne ne l'attend
Mon cafard
Encore un soir où je dois te trainer mon cafard
Je ne peux plus te lâcher mon ami, mon seul espoir
Tu es lourd, tu es sourd et tu traines ton cœur en longueur
Quand tu aspires le poids de mon taf à 7 euros de l’heure
Tu me presses, tu me laisses, me comprends quand j’me perds dans les fonds de mon âme
Si j’me casse ça me blesse, si j’reviens tu m’attends sans m’donner d’blâme
Emmène moi sur ta galaxie
Où les lunes s’allument à l’ennui
Emmène moi sur ta galaxie
J’irai enfouir mon sac de soucis
Non, j’voulais pas toucher un sou du RSA
Mais j’méritais de prendre un plein temps à Printemps
J’aurai pu tout donner mon corps et ma sueur pour un toit
Profiter de la vie pour en apprécier chaque instant
Un 20 heures décalé ça ne payera pas mon loyer
Ca remboursera tout juste les impayés
Emmène moi sur ta galaxie
Où les lunes s’allument à l’ennui
Emmène moi sur ta galaxie
J’irai enfouir mon sac de soucis
J’avais du mal à lâcher mes bouteilles et mes clopes
Je ressentais tant de bonheur à broyer mon noir
Un moment j’ai fini par comprendre que j’étais en cloque
Tu m’as secouru toi mon ami mon cafard
Quand tu es venu pour prendre mes histoires
Je t’ai tout donné jusqu’à remplir ta mémoire
Emmène moi sur ta galaxie
Où les lunes s’allument à l’ennui
Emmène moi sur ta galaxie
J’irai enfouir mon sac de soucis
***
Emmène moi sur ta galaxie
Où les lunes s’allument à l’ennui
Emmène moi sur ta galaxie
J’irai enfouir mon sac de soucis
Tribunal de la Nature
En cachant les apparences
Sans penser à demain
Nos enfants seront ils dans la danse
Autour du même refrain
Le vent, la terre et le soleil
Ne feront pas leur fortune
Jusqu’à ce qu’ils se réveillent
Grace au pouvoir de notre plume
Allez, tiens bon ma terre
Laisse leur le temps
Ils pensent même qu’en enfer
Tout s’achète avec l’argent
Sous couverts de l’énergie
Tout guerre se justifie
Un tribunal de la nature
Les aura à l’agonie
Ils enlèvent à ceux qui ont peu
Prennent leur santé et leur destin
Pour une bouchée de pain
Contre un labeur à la mine bleue
Allez, tiens bon ma terre
Laisse leur le temps
Ils pensent même qu’en enfer
Tout s’achète avec l’argent
Faut il attendre une explosion
Finir enfouit dans l’uranium
Si la Nature est plus forte que l’homme
Les vers trouveront la solution
Si la Nature est plus forte que l’homme
Les vers trouveront la solution
Allez, tiens bon ma terre
Laisse leur le temps
Ils pensent même qu’en enfer
Tout s’achète avec l’argent
L'étrangère
Je ne fuis pas mon pays, je ne fuis pas les miens.
Je cherche juste à vivre de tout tout petits riens.
Je peux traverser les rivières et parcourir les mers
pour un souffle de liberté mais sans rien espérer.
Ton brouillon de culture manque d'ouverture.
Tu oublies qu'il n'y a qu'une Terre de même nature.
Si tu veux pouvoir me juger, apprends à me connaître
Si la télé est ton maître, ta vision est troublée.
Si tu as peur de ma couleur, peur des différences
Sache que tu as de la chance de choisir ton odeur.
Ton brouillon de culture manque d'ouverture.
Tu oublies qu'il n'y a qu'une Terre de même nature.
Je ne connais pas ta langue mais je saurai l'apprendre
J'espère pouvoir compter sur un peu d'humanité.
Si ton pays est parfait, qu'il a besoin d'être en paix
Qu'il ne vende pas ses armes, qu'il ne prenne pas nos âmes
Ton brouillon de culture manque d'ouverture.
Tu oublies qu'il n'y a qu'une Terre de même nature.
Peut-être qu'un jour prochain il me faudra t'aider
J'essaierai alors d'oublier ton accueil inhumain.
Alors tu n'oseras pas t'enfuir, tu préféreras mourir
Le cerveau submergé par la peur de l'étranger
Ton brouillon de culture manque d'ouverture.Tu oublies qu'il n'y a qu'une Terre de même nature.